Le duo de clowns Vulcano / François Pilon,
Monsieur Olive / Olivier Ledauphin
et Jean-Christian Guibert à la mise en scène,
seront en résidence pour la création de leur prochain spectacle « Le Monde d'Après Nous ».

 

Deux clowns constatent dans les yeux du public que le monde va mal,
que rêves et espoirs semblent éteints...

Ils tentent d’aider chacun à ramener à chacun le « petit truc » qu’on a tous au fond de nous, le « petit truc »... mais si tu sais...
« ce petit truc là, celui qui fait qu’on sourit le matin par exemple. »

Ils nous emmènent dans leurs imaginaires, révélant les injonctions paradoxales de l’humanité sur le monde actuel et ses habitants. Ils en profitent pour poser les bases d’un nouveau monde.

 

Spectacle tout public à partir de 6/7 ans
Avec François Pilon (Vulcano) & Olivier Ledauphin (Monsieur Olive)
Mise en scène de Jean-Christian Guibert.
Création sonore de Baptiste Pilon-Dubois
Création lumière de Merry Benoit
Conseillère en mouvement : Catherine Dubois

 

Résidence du 4 au 8 avril 2022

Une sortie de résidence est prévue VENDREDI 8 AVRIL, à 18h30

Limitée à 30 personnes - Entrée gratuite sur réservation auprès des Matapeste :

> les.matapeste@wanadoo.fr

par Jean-Michel LAURENT,
8 avril 2022

 

 

La compagnie thouarsaise d’adoption est en résidence cette semaine chez les Matapeste. Pour peaufiner sa création mêlant le rire et le rêve.

 

Vous, ça va, ça va ? Sur la scène de la petite salle du Patronage laïque ce jeudi, Vulcano et M. Olive s’interrogent. Ils questionnent plus précisément les quelques privilégiés qui assistent de la présentation de leur nouveau spectacle. Une petite improvisation à la demande de leur metteur en scène Jean-Christian Guibert. Les deux artistes, François Pilon et Olivier Ledauphin, sont en résidence pour quelques jours au Palais mondial des clowns adossé au Patronage laïque. Le temps que leur Cie Inex, habituellement complétée de la cocréatrice Catherine Dubois, apporte quelques petites touches de drôlerie supplémentaires à leur nouveau bébé en gestation : Le monde d’après nous.

 

 

« Le besoin de nous recentrer au plus près des territoires »

Pour la compagnie, ce séjour s’inscrit véritablement dans ce monde d’après : « Nous étions auparavant localisés en région parisienne et nous avons ressenti ce besoin de quitter la ville de nous recentrer au plus près des territoires. C’est important pour nous de rencontrer la population, de partager aussi notre savoir-faire en milieu rural. » Ainsi que l’explique François Pilon, la vocation d’Inex, c’est de « défendre un théâtre au service du clown et du théâtre gestuel », une expression artistique qui « porte par des moyens poétiques une conscience politique ». Avec en filigrane la volonté de s’adresser à tous les publics.

 

 

« Apporter un peu d’oxygène »

Cet état d’esprit, Félix Matapeste, alias Francis Lebarbier, le partage totalement. Et l’on comprend son plaisir partagé avec compère Hugues Roche de recevoir au Palais Vulcano et M. Olive. Un plaisir identique pour les résidants : « Nous sommes honorés d’être accueillis ici. Car du fait de la crise sanitaire, ce sont trois ans de travail qui bouchonnent et les sites pour accueillir des artistes en création ne sont pas si nombreux », précise Jean-Christian Guibert. « Nous avons la chance à travers la pérennité des Matapeste d’être aujourd’hui reconnus, identifiés au niveau national et au-delà, s’enthousiasme Francis Lebarbier. Et le Palais mondial répond à cette envie d’accueillir d’autres clowns, d’autres compagnies, de leur permettre de créer et de leur permettre de rencontrer le public avec chaque fois des sorties de résidence. » Celle de la Cie Inex est au menu de ce vendredi à 18 h 30. Au Patro, les yeux dans les yeux des spectateurs, les deux clowns constateront en direct-live « que le monde va mal, que rêves et espoirs semblent éteints… » Même si eux aussi « ont changé de paradigmes du fait du Covid » selon les mots du metteur en scène, ils sauront rire et faire rire de ce constat. « Telle est la force des clowns, s’emparer des problèmes, trouver un chemin ou des chemins qui parlent à tous », affirment presqu’une seule voix les nez rouges. Avec cet objectif très sérieux : « Nous souhaitons le temps du spectacle apporter un peu d’oxygène, faire rêver le public. » Du rire mêlé de rêve, quel beau programme pour ce monde d’après nous.